Depuis plusieurs semaines, la Martinique traverse une période d’instabilité marquée par une recrudescence de violences. Les tensions, alimentées par des revendications sociales et des troubles économiques, se sont intensifiées, avec des manifestations dégénérant parfois en affrontements avec les forces de l’ordre. Le gouvernement a répondu en instaurant un couvre-feu nocturne dans l’espoir de contenir ces troubles, mais la situation demeure volatile.
La Martinique a connu une nouvelle nuit sous haute tension entre le 22 et le 23 octobre, avec des tirs d’armes automatiques et des incidents violents visant les forces de l’ordre. Des groupes armés, le visage dissimulé, ont ouvert le feu à plusieurs reprises, prenant pour cible les gendarmes et les pompiers venus intervenir sur le terrain. Selon la préfecture, ces tirs en rafale ont été entendus dans plusieurs secteurs de l’île.
En parallèle, des barricades ont été érigées dans différentes communes, notamment à Fort-de-France. Ces barrages, souvent accompagnés d’incendies, ont paralysé la circulation et compliqué les opérations des forces de sécurité. Des cocktails Molotov et divers projectiles ont été lancés en direction des policiers et gendarmes, exacerbant la situation déjà explosive. Plusieurs véhicules ont été renversés pour bloquer des axes clés.
Bien qu’un couvre-feu ait été imposé pour tenter de contenir ces troubles, la violence persiste dans certaines zones, et la situation reste incertaine. Les autorités locales s’efforcent de ramener le calme, mais la population fait face à une montée d’insécurité qui trouble la vie quotidienne sur l’île.